Salon International de l’Agricuture 2023 : les membres du Groupe initiatives étaient présents

A la dernière édition du Salon international de l’agriculture, le Groupe initiatives a contribué à 2 conférences organisées par AFD - Agence Française de Développement et CIRAD.

1. PREZODE (PREventing ZOonotic Disease Emergence), initiative internationale pour une approche One Health, table-ronde pour « favoriser le dialogue science-société-politique pour renforcer la prévention des risques pandémiques »

Le Dr Serge Breysse de Solthis, a expliqué comment le projet Thiellal (Sénégal) est une mise en place opérationnelle, avec AVSF et Casades, de cette approche en répondant aux enjeux pollution, assainissement, partage des ressources en eau et prévention des maladies.

2. « L’Afrique nourrit les africains », conférence AFD CEDEAO, CIRAD et ROPPA :

Christiane Rakotomalala, nutritionniste, Gret Madagascar, a insisté sur le lien entre nutrition et diversification de la production locale (comme l’introduction de la production de mil et sorgho), avec des actions conduites à la fois à la base et en direction des politiques publiques.
Yerima Borgui, agronome chez AVSF - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières, coordonnateur Programme Agroécologie de Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation de la CEDEAO, a montré que les paysans de ce programme n’ont pas été déstabilisés par la flambée des prix des engrais en 2022. Avec 4 conditions pour pérenniser l’agroécologie : disponibilités des ressources, capacité de mobilisation, politiques publiques, implication du secteur privé.

L’agroécologie, une chance pour « ne pas conduire les agricultures africaines dans l’impasse, ne pas prendre le même chemin que l’Europe ». Idée partagée par DREM-TAING TOUTKOUL de la Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) et Astou Diao Camara de l’ISRA.

Nicolas Bricas, du Cirad, a déconstruit quelques idées reçues :

• Excepté quelques pays, l’Afrique n’est pas plus dépendante que les autres pour son #alimentation. Ses #paysans répondent, avec une agriculture diversifiée, à 80% des besoins.
• Ne pas opposer marché et autoconsommation, les paysans vendent une partie de leurs productions et achètent une partie de leur nourriture.
• Autosuffisance et souveraineté alimentaires ne sont pas synonymes. La souveraineté alimentaire suppose aussi de ne pas dépendre de quelques oligopoles pour ses achats d’intrants (vrai aussi pour l’agroécologie).

En conclusion Nadjirou Sall, secrétaire général du ROPPA, a invité à soutenir, ensemble, l’agriculture familiale (70% de la population), à construire un marché régional, en partant des ressources et des valeurs des pays concernés.

Retrouvez la conférence complète ici.