Les Nations Unies estiment aujourd’hui à 1,2 milliard le nombre de jeunes âgés de 15 à 24 ans dans le monde, soit 16% de la population mondiale. D’ici à 2030, date fixée pour la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable (ODD), le nombre de jeunes devrait augmenter de 7%, pour atteindre près de 1,3 milliard d’individus. Avec 2 Africains sur 3 ayant aujourd’hui moins de 25 ans, l’Afrique est le continent qui devrait connaitre proportionnellement la plus forte croissance démographique dans les prochaines décennies.
Cette structure démographique constitue un énorme potentiel pour le développement des pays africains, notamment en termes de dividendes démographiques, à condition d’investir dans ces jeunesses. Or celles-ci se heurtent à des contraintes fortes d’accès aux droits et aux ressources (économiques, sociales, culturelles et politiques), tandis que les changements plus globaux connus au sein des sociétés modifient en profondeur les processus d’autonomisation, ne leur laissant qu’une marge de manœuvre limitée. Depuis la décennie 2000, des engagements forts ont été pris à leur encontre mais ceux-ci restent insuffisants. La question de l’avenir des jeunesses et de l’ambition qu’on y accorde est ici posée.
Dans ce nouveau numéro de la série Traverses issu des réflexions menées lors des journées d’études de Bamako en mars 2019, les organisations membres du Groupe initiatives se sont interrogées sur leurs pratiques en matière d’accompagnement des jeunesses.
Autant de questionnements qui ont servi de toile de fonds aux échanges et réflexions des organisations du Gi et leurs partenaires.
Ce Traverses a été piloté par le Gret avec la participation active d’AVSF, Essor, le Grdr, Initiative Développement, l’Iram et Solthis.